Pourquoi « Des » ? Tout simplement pour permettre à chaque lecteur de ne pas se sentir « offusqué », ou alors il me plait d'imaginer qu'ils puissent être aussi nombreux que nous le sommes sur ce bout de terre ronde perdue dans l'espace.
Mais sommes nous vraiment perdus ? n'aurions nous pas été mis de coté ? serions nous punis de ne pas avoir été bons ? je ne sais pas ... ! Tant de grands sages, dans des lieux de cultures ou de prières, voire aux coins des comptoirs de bars, ont certainement usés leurs fonds de culotte et leurs salives sur cette épineuse question.
En fait peu importait, de savoir si « il » était plusieurs, en cette journée du 10 aout à 7h45 du matin. J'avais d'autres préoccupations, de celles qui ne souffrent d'aucun retard... le train, la nourrice, le boulot... Alors qu'ils fussent nombreux ou seul, voir inexistant, tout cela me laissait de marbre.
Pourtant, une fois tendue, il faut bien qu'il(s) la referme cette main et que du vide de notre indifférence, il(s) en tire quelque chose ? mais pas grand chose en vérité ! juste le souffle d'un simple mortel.
Une simple pression qui nous prévient, qui annonce la « bonne » nouvelle, qui nous laisse juste ce qu'il faut comme souffle pour appeler l'Ange SAMU ! et la force de verser quelques larmes pour ceux que l'on va peut être laisser. Le choix nous est offert... mais quel choix !
Oh ce n'est pas comme on peut voir dans les films, ou lire dans les livres... pas de lumière blanche, ni de voyages temporels ! On aperçoit juste des visages inconnus, au dessus de soi, mais aux paroles bienveillantes. Ce sont les bruits « familiers » des secours qui trace la voie... les mots apaisants d'une inconnue qui nous demande de rester, de ne pas partir et surtout de ne pas fermer les yeux. Tu n'entends qu'elle et tu ne vois qu'eux. Exit le chant de la sirène et le bal des lumières bleues !
Enfin arrive cette seconde, où la douleur trop forte prend le dessus sur la "perfusion" ce choix de résister pour ne pas sombrer, se raccrocher aux images, aux souvenirs. Se dire que cette main « divine » ne te vaincra pas.
Faire appel à ceux que l'on aime, silencieusement tout en continuant à arroser ses joues. Pour qu'enfin tu puisse écrire quelques mots, te souvenir que cette main a relâché ton coeur.Se rappeler qu'elle a beau être « Divine », mais surtout, qu'elle arrive toujours trop en avance.
